mardi 25 mai 2010

ET/OU

Le hâle-bas et/ou le rail d'écoute de grand-voile

Sur le FC-10, ils jouent le même rôle à des allures différentes. En abaissant la bôme:

> ils aplatissant le bas de la grand-voile,
> ils cintrent le mat,
> et ils tendent la chute.

Ce faisant:

> ils abaissent le centre de pression vélique,
> ils réduisent la puissance et la gîte,
> et ils augmentent la finesse.

Le hale-bas aux allures portantes, le rail d'écoute aux allures de finesse.

Au portant, le charriot du rail d'écoute est toujours déporté sous le vent, sauf au moment de l'empannage, lorsqu'il est préférable de le coincer temporairement au milieu. De fait, c'est le hâle-bas qui fait tout le travail. Au fur et à mesure que le vent forcit, on souque le hâle-bas pour abaisser le centre de pression vélique et aplatir le bas de la grand voile, réduisant ainsi sa puissance. En cas de départ au lof, on le choque à plein pour éviter que la bôme ne vienne se fracasser sur l'eau. Plus on choque le hâle-bas, plus on tend la chute. Or il est bon de maintenir un peu de dévers tant dans les petits airs que dans la brise.

Au près, le hâle-bas peut prêter main forte au rail d'écoute pour abaisser la bôme, mais c'est ce dernier qui fait presque tout le travail. En descendant sous le vent à mesure que la brise fraichit, il permet d'ouvrir le plan de voilure (meilleure orientation de la force propulsive), de naviguer avec une voile la plus plate possible, à la limite du fasseyement; il aide aussi à cintrer le mat (en conjonction avec le hâle-bas, les bastaques et le pataras). Le charriot peut remonter au vent dans deux circonstances: dans les petits airs, pour fermer le plan de voilure, creuser la voile et gagner un peu de puissance en "capturant" le peu de vent disponible, et dans la brise, pour détendre la chute et permettre au haut de la voile de déverser, réduisant ainsi la puissance et la gîte. Dans ces deux cas, on remonte le charriot tout en choquant l'écoute. En aucun cas la bôme ne doit remonter en-deçà de l'axe du bateau;

Tout dépend, en fin de compte, du type de voilier. Les petits dériveurs n'ont pas de rail d'écoute et certains catamarans se passent de hale-bas. LE FC-10 possède les deux.